"L'Aedes albopictus" , plus connu sous le nom de moustique-tigre, est devenu est un fléau récurrent, et plus que saisonnier. Ce dernier occasionne une gêne considérable que ses piqûres provoquent mais aussi vecteur potentiel de dangereuses maladies parasitaires.

Ainsi la commune s'est naturellement portée candidate à l'étude scientifique, le projet Vectrap, porteur d'une innovation à la fois environnementale et sanitaire mené par l'Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) sur le littoral.

Le projet Vectrap

Il s'agit d'une collaboration scientifique et technique sur notre territoire communal visant à mesurer l'efficacité d'un maillage de pièges à l'échelle d'un quartier pour réguler les populations de moustiques tigre. En effet, si les pièges actuellement disponibles dans les commerces sont techniquement efficaces à l'unité, leur emploi pour contrôler durablement une population sauvage de moustiques ne pourrait s'obtenir qu'à une échelle d'au moins 50 habitations contiguës.

Cette étude sera conduite sur une durée de 3 ans à compter de cet été, sur des quartiers choisis par les scientifiques de l'EID répartis entre notre territoire communale Saint-Clément-de-Rivière, et 2 communes voisines, Clapiers et Castelnau le Lez.

Pour les besoins de l'expérience des quartiers seront déclarés " Test", c'est à dire un piège par habitation, posé et entretenu, tous les 15 jours, et d'autres seront quartiers « Témoin », sans pose de pièges mais avec un suivi de la population de moustiques.

Pour Saint-Clément, ce sont les quartiers, de la colline avec 80 habitations qui sera quartier «Test » et celui proche du collège du Pic Saint Loup, en tant que quartier « Témoin » avec 75 logements.

Les résultats!

2023 était la dernière année du programme expérimental de piégeage des moustiques tigre chez les habitants en collaboration avec l'Entente Interdépartementale de Démoustication (EID). Cette expérimentation menée sur 3 communes volontaires, dont celle de St Clément de Rivière, consistait en un réseau de pièges passifs permettant de capturer et éliminer les femelles de moustiques tigre dans les jardins de tous les résidents à l'échelle d'un quartier. Cette échelle étant la seule susceptible de permettre un contrôle d'une population de moustique tigre, les pièges isolés, même actifs (attraction par émission de CO2), étant insuffisants.

En 2021, les pièges ont été répartis avec l'appui de l'EID dans le quartier de la Colline II. En 2022, les agents de l'EID ont apporté des conseils de suppression de gites larvaires et de maintenance des pièges systématiquement et directement chez les habitants. 2023 était l'année de l'autonomisation, c'est-à-dire du maintien des pièges par les résidents sans aides et suivi systématiques. Les agents de l'EID se tenant à disposition d'éventuels besoins d'aide spontanément formulés les habitants mais n'opérant plus de manière directe et systématique. Il est temps de faire le bilan global de cette expérience triennale en considérant le suivi de la population de moustique opéré par l'EID à l'échelle du quartier.

Les résultats du graphe ci-dessus indique qu'après une année de mise en place sans effet de contrôle significatif, le réseau de piège a montré son efficacité en 2022, tant en termes de diminution du nombre de moustiques que de baisse de la gêne ressentie par piqures. Hélas, ce résultat prometteur ne s'est pas confirmé en 2023 où la population de moustique dans le quartier de la Colline II est resté aussi élevée que dans le quartier témoin, sans pièges, et la gêne occasionnée également. Comment expliquer cet échec ? Sans pouvoir exclure à ce stade de l'analyse des résultats le rôle de conditions météorologiques plus favorables aux moustiques en 2023 qu'en 2022, il est raisonnable de faire l'hypothèse que la raison principale réside dans la dégradation du réseau de pièges qui était dépendant cette année exclusivement de la bonne volonté de chaque habitant de veiller à leur mise en place et maintien en bon fonctionnement dans leur propriété.

En effet, les agents de l'EID ont pu constater que plusieurs pièges n'avaient pas été remis en place au printemps 2023 et qu'une partie de ceux mis en place n'avaient pas été correctement maintenus fonctionnels au cours de l'été … En somme, les « trous dans la raquette » du réseau de pièges en 2023 ont rendu l'action inopérante ! Quelles conclusions retirer de cette expérience ? Qu'il est possible de réduire significativement une population de moustique à l'échelle d'un quartier grâce à un réseau dense et fonctionnel de pièges passifs à la condition que les résidents soient activement et assidument assistés de professionnels les y aidant. Aide que l'EID a pu apporter grâce à des financements spécifiques mais limités à la durée de cette expérience durant 3 années. Comment alors reproduire ce service à l'avenir en considérant qu'il faudrait le déployer à l'échelle de la commune entière ? Une question aux saint Clémentois que nous aborderons avec eux dans le cadre des réunions de quartier au cours de l'année …

EN SAVOIR + : RESULTAT ANNEE 3 - PRESENTATION

EN SAVOIR + : RESULTAT ANNEE 2 - PRESENTATION

EN SAVOIR + : résultat année 1- PRESENTATION

EN SAVOIR + : sur les pieges

En savoir + : présentation du projet

+ d'informations : sur l'EID, https://eid-med.org et le projet, https://eid-med.org/projet-vectrap/